LA CROIX MYSTIQUE                                                                                                          > retour

II

 

VOIR

 

Mais ces vieilles églises sont aussi directement visibles : l’amateur d’architecture se plaît à en décrypter l’agencement des volumes, à comparer la qualité des détails, à faire des rapprochements entre tel élément d’ensemble et telle subtile particularité. Et gageons qu’en agissant ainsi, il retrouvera par un autre chemin bien des conclusions tirées par divers spécialistes, sans doute de manière  moins communicable mais, parfois, peut-être, avec davantage d’acuité.

Or le regard photographique est non seulement à même de transcrire quelque chose de cette dernière attitude mais surtout de l’approfondir et de lui conférer la rigueur d’une véritable enquête sensible. Qu’il nous soit donc permis de cheminer photographiquement au service de la compréhension de certains fonctionnements essentiels de l’architecture, et tout en utilisant l’art du VIIe siècle comme modèle.

En l’occurrence, ce ne peut être que l’interaction plus ou moins explicitée entre la lumière, la couleur, le grain ou la matérialité de la pierre, les divers événements visuels attendus ou conjoncturels, le paysage, ses lignes, ses imprécisions, son jeu d’analogies ou d’oppositions, et d’autre part les formes délibérées, retranscrites, recréées, revécues de cette architecture, qui aura la mission d’enrôler ou non le regard dans les aventures d’une très ancienne pensée devenue pour un instant le seul présent qui vaille.

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